Le Bayern de Munich goûte au Pastis marseillais Anciens
et nouveaux agents de Ribéry continuent de se disputer. Avec en toile
de fond, une enquête pour faux et escroquerie menée par les flics
marseillais, qui fait du bruit… en Allemagne.
À défaut de faire de l’
OM le Bayern du Sud,
Robert Louis-Dreyfus,
le propriétaire de l’OM, a bien innocemment réussi à faire souffler à
Munich un peu de Mistral. Pas de quoi transformer le FC Hollywood, le
surnom du Bayern Munich, en OM du Nord mais la pression est un peu
montée en Bavière, hors de la traditionnelle fête de la bière. Et ce
par la grâce d’un transfert qui continue à faire couler de l’encre et
bosser avocats, journalistes et policiers : le passage de
Franck Ribéry de Marseille à Munich à l’été 2007.
Depuis lors, le ch’ti au visage balafré a glané titre
de gloire et un surnom, « Kaiser Franck », jusque-là réservé à l’icône
locale Franz Beckenbauer. Mieux, courtisé par les plus grands (Chelsea,
Real Madrid, Barcelone), chouchouté par ses dirigeants, adulé des
supporters, « Ti Franck », récompensé de sa notoriété par une
marionnette au guignol de l’info s’est même permis de menus remarques.
Exigences de recrutement de la part de son club, petites phrases
évoquant son admiration pour d’autres clubs, le tout
en pleine période de transfert. Autant de propos relayés par la presse française.
Un peu comme si Pastis et bière se mêlaientPassée plus inaperçue dans les médias tricolores, la rafale d’articles du
Bildsur le nouveau phare de l’Equipe de France a en revanche fait couler
quelques sueurs froide aux dirigeants bavarois. Et rendu trouble l’axe
Munich Marseille. Un peu comme si pastis et bière se mêlaient.
Du 27 décembre au 7 janvier, pas mois de 4 articles au
vitriol dans le plus populaire des quotidiens d’outre-Rhin. Sans aucun
retentissement en France, ont fait grand bruit en Allemagne. Et
titiller le ch’ti en pleine période de fêtes. Décryptage de l’influence
de son entourage (sa femme, Zidane, ses agents), soupçons sur sa
versatilité, et surtout une crainte, qui conclut le papier du 27/12,
« le sort du Bayern et de son magicien, dans sa quête de titre est désormais entre les mains du procureur de Marseille ».
Jean-Pierre Bernès Kerleroux
Diantre !
La plainte annoncée par Bakchichdans ses colonnes en mai 2008 a ainsi prospéré depuis son dépôt par
l’ancien agent luxembourgeois de Ribéry, Bruno Heiderscheid en octobre.
Pour se muer en enquête préliminaire menée par les flics de la
financière de Marseille.
Plutôt économe de sa comm’, le parquet a même répondu aux questions du
Bild le 7 janvier dernier, par l’entremise du substitut du procureur de Marseille, Xavier Bonhomme.
« Les
enquêtes ont déjà été lancées. Mais elles peuvent peut durer plusieurs
mois (…) dans l’acte des éléments qui laissent à penser que des délits
aient été commis et il y a beaucoup de noms ».
Des sommités mêmes. Outre Ribéry,
Pape Diouf, Julien Fournier ou
Jean-Jacques Bertrand,
visés pour faux, usage de faux escroquerie au jugement des vieilles
connaissances des flics marseillais ressurgissent. Messieurs les
nouveaux agents de Franck Ribéry, Alain Migliaccio et Jean-Pierre
Bernès.
Au dessus de tout soupçonDeux hommes d’affaires
« à la réputation parfaite » selon la
FIFA et au
« casier judiciaire vierge » selon
la Fédération Française de football.
Puisque s’ils ne remplissaient pas ces conditions, ils ne pourraient
exercer librement et avec l’agrément des deux instances leur métier
d’agent.
Les poulets marseillais ont sans doute un avis un peu divergent.
L’arrêt de la cour d’ppel d’Aix en Provence….a soigné Alain Migliaccio…et son futur associé Jean Pierre BernesAncien directeur sportif de l’OM sous Tapie, amis de 20
ans de Pape Diouf, radié à vie du football français pour son rôle dans
l’affaire OM-VA, Jean-Pierre Bernès a également dans une autre vie
partagé le même banc des accusés que son nouvel associé Alain
Migliaccio, le célébrissime agent de Zidane.
Il y a une dizaines d’années exactement, au moment du premier procès des comptes de l’Olympique de Marseille, et la gestion de
Bernard Tapie,
tenu en 1997. Tous deux s’étaient vus reprochés abus de confiance, faux
et usage de faux. Et condamné à des peines respectives de 30 mois et 10
mois de prison avec sursis, assorties de menues amende. Peine
confirmées en appel en 1998, et rendues définitives par la cour de
Cassation le 7 février 2001.
Au moins l’enquête permettra aux flics de se rappeler les glorieuses heures de l’OM.
Bakchich