Arrivé de façon rocambolesque à Marseille, parti de manière à peine plus lisse, Franck Ribéry a, deux saisons durant, enchanté le public du Vél’. Mais pourrit le quotidien administratif du club… et fait encore peser une petite épée de Damoclès au-dessus de Pape Diouf.
Deux documents notamment obscurcissent l’avenir de Diouf à la tête du club marseillais. Deux lettres signées de Ribéry, daté du 7 juin 2005 et du 2 novembre 2005 et reproduites ci-après.
Ribéry atteste que Pape Diouf lui a promis une prime de 500 000 euros pour rompre son contrat avec Istanbul, une pratiqué condamnée par les instances du football Le 2 novembre 2005, Ribéry réitère son attestation
En résumé, Ti’Franck reconnaît avoir été démarché par le président de l’OM quand il était encore sous contrat avec le club d’Istanbul, et être allé au clash en échange de 500 000 euros.
Une manœuvre qu’au moins dans leurs textes, la Fifa et la fédération française de football ne goûtent guère.
« Tout dirigeant, administratif, joueur, éducateur ou arbitre, convaincu d’avoir, de manière occulte, directement ou indirectement, proposé ou sollicité, remis ou accepté des avantages financiers, fait l’objet d’une sanction allant d’une année de suspension à la radiation à vie », précise l’article 205 du règlement général de la Fédération française. Quant à la Fifa, elle annonce que « Seront sanctionnées toutes les personnes soumises aux Statuts de la FIFA et aux règlements de la FIFA (officiels de clubs, agents de joueurs, joueurs etc.) qui agissent de façon à provoquer une rupture de contrat entre un professionnel et un club, en vue de faciliter le transfert du joueur. »
Encore un peu plus gênant, ces réservations de billets et cette fiche de renseignement. Officiellement, Ribéry n’avait le droit de signer à l’OM que le 15 juin 2005, sauf à ce que le club paie un gros transfert au Galatasaray d’Istanbul. Date qui a bien été apposée à son contrat, et défendue devant le Tribunal arbitral du sport. Or, la fiche de renseignement est datée du 14. Et les billets qui laissent penser que Ribéry n’était pas à Marseille le 15, jour de la signature du contrat.
Apparemment, Ribéry et son agent n’étaient pas à Marseille le 15 juin, date à laquelle a été signé le contrat liant le joueur à l’OM…Etrange !
Rempli le 14 juin, la fiche de renseignement de Ribéry comme joueur de l’OM laisse supposer que le garçon a signé son contrat, avant le 15 juin, date déclarée
Bref, si ces documents sont authentifiés, le contrat de Ribéry aurait été anti-daté. Un faux. Méthode qu’apprécient également peu les fédés nationales et internationales.
Mais, comme dirait l’autre, les règlements n’engagent que ceux qui y croient… Sauf que cet ensemble de documents se retrouve désormais dans divers dossiers et procédures. Auprès de la FIFA et de l’UEFA, dans les mains de la FFF, et dans le sac de la justice marseillaise, qui a ouvert une enquête sur le sujet en fin d’année 2008.
Pape Diouf n’en a pas fini avec ses migraines.
source Bakchich[u][b]