C'était un soupçon, c'est une certitude : ha que Ribéry il parle pas français, mais alors pas du tout que i parle pas la langue honnêtement j'vous dis.
L'irruption pleurnicharde de l'homme aux sandales-chaussettes sur le plateau de Téléfoot dimanche matin a donné lieu à un festival de banalités et de tortures langagières. Voici un florilège du ribérysme, patois délicieux mais inaccessible sans un dictionnaire à portée de pied.
Ribéry : On passe vraiment un moment très difficile pour les joueurs, pour notre pays pour tout le monde. Et c'est vrai que... moi le premier avec tout le groupe et tout le monde on est en train de souffrir... de ce qui s'passe en c'moment... et surtout c'qu'on peut entendre de tout de l'extérieur...
Journaliste : vous pensez à cette affaire qui parle d'une altercation entre vous et Yoann Gourcuff par exemple ?
R : Ouais... Même par exemple c'est à dire que Yoann, j'ai un problème avec lui que quand i me voit i rase les murs...
J : Tout ça c'est faux ?
R : Bien sûr qu'c'est faux ! J'ai aucun problème avec Johan. Au contraire, j'ai été le premier à lui parler. Passke Yoann il est important pour l'équipe de France... Johan on a besoin de lui et c'est vrai qu'à un moment donné comme j'ai parlé hier avec lui à un moment donné j'ai trouvé qu'il était un peu triste, que ça allait pas, j'étais le premier à aller lui parler passkon a besoin un joueur comme Yoann Gourcuff. Et quand on dit que je me suis battu avec lui dans un avion des choses comme ça c'est n'importe quoi.
Le journaliste l'interroge alors sur l'explosion des Bleus, prévisible depuis plusieurs mois :
R : Ca a esplosé, bien sûr que ça a esplosé, et comme j'ai dit on est en train de souffrir on est en train de souffrir et y'a pas que nous c'est la France qu'est en train de souffrir c'est notre pays... et je vous dis honnêtement j'suis en train de parler c'est mon coeur qui parle et j'vous dit honnêtement j'suis en train de souffrir et...
C'est surtout la grammaire qui souffre !
( Staragora )